Née au Mexique et élevée en Italie, Monica Nanni est bilingue et a récemment rejoint l’équipe Réseaux sociaux chez paper republic. Cerise sur le gâteau, c’est aussi une reine du crochet.
Nous avons détricoté avec elle la pelote de son quotidien de crocheteuse, et avons découvert l’univers des modèles de crochet et des marqueurs de maille. Elle nous a aussi raconté comment son carnet paper republic l’aide à créer ses patrons et à organiser son activité.
Tu ne te contentes pas de faire du crochet, tu crées aussi des modèles de crochet pour le grand public. Explique-nous en quoi ça consiste.
Je suis conceptrice de modèles de crochet, c’est-à-dire que je crée et vends des modèles au micro-crochet. Je fabrique principalement des jouets et des accessoires, et je travaille avec une compagnie danoise qui s’appelle Hobbii Yarn, pour laquelle j’invente des créations au crochet. Je mets au point un modèle que les gens peuvent ensuite utiliser pour le reproduire chez eux.
Quand et comment t’es-tu lancée dans le crochet ?
Je fabriquais déjà des petites choses par-ci par-là et puis, il y a deux ans, j’ai commencé à poster chaque étape de mes projets au crochet sur Instagram. L’entreprise danoise que j’ai mentionnée a aimé ce que je faisais et m’a contactée pour me proposer de travailler ensemble. Ça m’a motivée à me lancer plus intensément dans le crochet. J’ai commencé à vraiment investir dans du matériel et à prendre ça plus au sérieux.
Quel genre de choses fabriques-tu au crochet ?
Quand j’ai commencé, je faisais beaucoup de vêtements, mais c’est compliqué de créer des modèles car ça varie selon chaque taille. Alors, j’ai commencé à fabriquer des jouets, des accessoires, des couvertures et des objets de déco pour la maison. Vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut faire au crochet !
Combien de temps prends-tu pour mettre au point un nouveau modèle ?
La partie crochet ne me prend pas tant de temps que ça. Le gros du travail, et ce qui prend vraiment du temps, c’est de rédiger le modèle, car il faut compter les mailles. Je dois être très précise dans mes instructions et m’assurer que tout est exact, car si je fais une erreur, mes clients la reproduiront dans leur projet. Je m’efforce donc d’être très minutieuse et attentive au moindre détail lorsque je rédige le tout, et c’est à ce moment-là que je prends des notes.
Comment utilises-tu ton carnet paper republic dans tes projets de crochet ?
Avant, j’utilisais un carnet de tricot où je consignais mes modèles, mais il était assez imposant et c’était compliqué de l’emporter partout avec moi. Et puis, il était conçu pour le tricot et non pour le crochet, donc ce n’était pas idéal.
Depuis que j’ai mon carnet paper republic, je peux le personnaliser pour l’adapter à mon activité. Je viens d’acheter un attache-stylo le loop qui est parfait pour y fixer mon crochet. J’ai adapté quelques unes des idées de mon ancien carnet de tricot, et j’ai ajouté des pages avec des modèles vierges que j’utilise pour concevoir de nouveaux projets.
J’ai aussi percé quelques trous dans les recharges de papier pour pouvoir y attacher les longueurs de fil que j’utilise pour chaque projet, ça m’aide à m’y retrouver.
Comment se déroule le processus de création d’un nouveau modèle au crochet ?
Je décide d’abord de ce que j’ai envie de faire, puis je commence à esquisser l’idée dans mon carnet. Je dois en général m’y reprendre à plusieurs fois avant d’être satisfaite. Ensuite se pose la question de la matière à utiliser, car on n’utilise pas le même type de fil selon ce qu’on cherche à réaliser. Par exemple, pour les jouets, on préfèrera un fil solide et facilement lavable. Ou, par exemple, si je fabrique quelque chose pour un chien, je choisirai un fil qui est agréable pour sa peau.
Donc voilà, je fais beaucoup d’esquisses, je décide de la taille et de la matière de la création, et pour finir, je lui invente un nom. Il m’arrive parfois de devoir revenir sur certaines étapes à cause de soucis inattendus qui surviennent durant le processus de prototypage.
Quels sont les projets au crochet dont tu es le plus fière ?
Pas facile, comme question ! Je dirais que c’est le duffle bag que je me suis fabriqué pour le sport. Il est vraiment unique en son genre et est confectionné dans un style de crochet très particulier. J’ai utilisé un type de fil appelé Trapilho qui est facile à nettoyer et très épais. Et puis, j’ai travaillé avec un crochet de grande taille pour que les mailles soient plus grosses. C’était un projet vraiment fun à réaliser et je suis très contente du résultat.
Quel carnet as-tu choisi, et pourquoi ?
J’ai opté pour un grand voyageur [xl] couleur châtaigne. Sa taille est parfaitement adaptée à l’usage que j’en fais pour le crochet, et j’aime pouvoir le personnaliser autant que je le souhaite. J’ai un carnet à pages blanches en guise de recharge pour mes croquis, ainsi qu’un agenda. J’y ai ajouté un porte-cartes qui convient parfaitement à mes accessoires de crochet, et j’y ai accroché quelques breloques. Il y en a une en particulier que j’ai fabriquée moi-même, et qui me sert aussi de marqueur de mailles.
Et en ce moment, tu travailles sur quel projet au crochet ?
Je travaille sur une couverture pour bébé pour la collection de printemps, avec du fil en coton de chez Hobbii. Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour l’instant, mais ce sera une pièce très colorée.
Quel projet au crochet rêverais-tu de réaliser ?
En fait, il se trouve que j’ai déjà un projet de rêve sur lequel je travaille depuis longtemps. Il s’agit d’un portrait de Cher au crochet. Mais je ne l’ai pas encore terminé, parce que c’est très long, et qu’il est très difficile de réellement capturer l’essence d’une personne.
Et puis, ça requiert une autre technique de crochet pour laquelle je ne peux pas créer de patron, ça s’appelle le “freeform”, ou crochet libre. Il faut travailler à la main en s’aidant de sa mémoire, c’est un peu comme dessiner au crochet. Ça fait déjà plusieurs années que j’y travaille. Mon rêve, c’est de le terminer !
Quels conseils donnerais-tu aux gens qui veulent commencer le crochet ?
Choisissez des projets simples au début et terminez ce que vous commencez. Pour les débutants, il est préférable d’utiliser de gros crochets et des types de laine assez épais. Le plus dur selon moi, c’est de terminer son premier projet. Une fois que vous aurez fini un premier projet, vous aurez envie d’en faire un autre. Donc je dirais : concentrez-vous sur l’objectif !
Quels conseils donnerais-tu aux amateurs de loisirs créatifs en général pour choisir un carnet ?
En ce qui me concerne, et d’autres créateurs partageront peut-être mon avis, il est indispensable que le carnet ait des poches. Quand on fait du crochet, on a plein de petits accessoires dont on peut avoir besoin à tout moment, donc c’est vraiment utile d’avoir un bon système en place pour organiser tout ça. C’est pour ça que j’adore le porte-cartes et que j’ai personnalisé mon journal pour qu’il puisse contenir d’autres outils.
Dans mon emploi à temps plein, j’utilise aussi un grand voyageur [pocket] en vert olive. Mon système est assez simple, j’alterne entre une recharge de carnet à pages blanches et un carnet book à lignes. J’ai également une recharge spéciale pour la calligraphie (mais nous ne la vendons plus) avec un ruban élastique pour la faire tenir en place. J’ai fait embosser mon nom en lettres dorées sur mon grand voyageur.
Pourrais-tu faire de la conception de modèles de crochet ton travail à temps plein ?
À l’heure actuelle, ça me plait de faire ça comme un simple hobby, donc pour l’instant, je reste sur ce fonctionnement. Pour ce qui est de l’avenir, je suppose qu’on verra au “fil” du temps !
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